November 4, 2014

Seisms and Tsunami in Japan - SPOT 5 supplies maps to relief services

Seisms and Tsunami in Japan
SPOT 5 supplies maps to relief services

Map produced on 14/03/2011 covering Fukushima to Ishinomaki sector Mise à jour du 15 mars 2011 :

Le SERTIT a continué la cartographie des dégâts plus au nord du Japon grâce aux acquisitions SPOT du dimanche 13 mars, et a envoyé les cartes ainsi produites à Matthieu Grialou, représentant du CNES à l'ambassade de France au Japon. Sur les 400 kilomètres de côte photographiés, le SERTIT a inventorié 900 zones détruites.

Dès que la Direction de la Sécurité Civile aura confirmé le lieu d'intervention exact du détachement français, le SERTIT produira également des cartes à partir des données très haute résolution des satellites américains, si elles existent.

Ci-joint, 4 cartes des zones sinistrées produites hier par le SERTIT :

Map produced on 14/03/2011 covering la zone de Minamisanriku
Map produced on 14/03/2011 covering
Minamisanriku area
Map produced on 14/03/2011 covering Ofunato area
Map produced on 14/03/2011 covering
Ofunato area
Map produced on 14/03/2011 covering Minamisanriku to Yamada sector
Map produced on 14/03/2011 covering
Minamisanriku to Yamada sector
Map produced on 14/03/2011 covering Miyaku to Hashikami sector
Map produced on 14/03/2011 covering
Miyaku to Hashikami sector

To see maps of the disaster on SERTIT site (in French and in English)

Vendredi 11 mars, 14h46 heure locale (6h46 heure de Paris) : la terre tremble pendant 2 interminables minutes sur toute la côte est de l'île Honshu au Japon. On enregistre 8,9 sur l'échelle de Richter, du jamais vu depuis 30 ans au Japon, pourtant régulièrement frappé par des séismes.

Provoqué par ce séisme dont l'épicentre est situé à moins de 125 km des côtes japonaises, un tsunami vient ravager la zone côtière des préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi en menaçant la ville de Sendaï (1 million d'habitants) moins d'une demi heure après. Des vagues de 10 m de haut dévastent le littoral, écrasent immeubles et voitures, charrient des bateaux à plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres, provoquent l'arrêt de centrales nucléaires et font craindre un accident nucléaire majeur à la centrale de Fukushima.

Moins d'une heure après les premières secousses, la Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures est déclenchée par l'agence spatiale japonaise (JAXA) pour le compte du Cabinet Office japonais (7h35 heure de Paris).

Avant même la réception de la requête officielle, le CNES demande à Astrium Geo Information Service (SPOT Image) de programmer en urgence des acquisitions SPOT-5 sur la zone touchée, puis se coordonne avec le Chef de Projet nommé par la JAXA à 10h55.

Malgré les prévisions de couverture nuageuse peu favorables, le CNES décide de programmer deux séries de prises de vue SPOT-5 pour répondre à la demande du Chef de Projet, qui concerne plus de quatre cents kilomètres de côte. Le premier plan d'acquisition, optimisé pour intégrer la préfecture de Fukushima (dans laquelle se trouvent des centrales nucléaires et barrages), est complété par un autre plan couvrant la zone de Kamaishi qui comporte de nombreuses villes côtières et où est installée une autre centrale nucléaire.

En prévision du week-end, le CNES et SPOT Image conviennent de mobiliser leurs équipes le samedi pour produire les images acquises le matin et les mettre sur un site Internet accessible à tous les acteurs de la Charte Internationale.

Le CNES a aussi proposé au Chef de Projet JAXA d'apporter son support pour générer des cartes des dégâts. Cette proposition ayant été acceptée, le CNES a demandé au SERTIT (Service Régional de Traitement d'Image et de Télédétection) d'assurer la cartographie rapide des dégâts en créant de cartes directement exploitables par les services de protection civile. Une série de 7 cartes événementielles, issues de l'analyse des images acquises le samedi, a pu être établie en moins de 6h et mise à disposition des autorités japonaises dès le dimanche matin. Elles montrent que l'intégralité de la côte est terriblement touchée jusqu'à une distance, en moyenne, de 3.5 km à l'intérieur des côtes avec des pointes à 5 km.

Au total, le SERTIT a détecté 441 quartiers ou zones urbaines sévèrement endommagés ou détruits sur une longueur de 200 km de côte.

Ces cartes générées par le SERTIT ont aussi été transmises à la Sécurité Civile française afin de planifier les secours qu'apporte le contingent français parti dimanche 13 mars. Le SERTIT continue son travail de cartographie sur les images situées au nord et au sud des zones déjà photographiées et attend avec impatience les acquisitions SPOT du 13 mars. Celles-ci sont actuellement en cours de production à SPOT IMAGE et le SERTIT devrait avoir généré des cartes des dégâts en fin d'après-midi.

Il est important de noter que les 7 cartes d'évaluation de l'impact du tsunami sur la côte Nord-est de Honshu sont, pour cet événement, les premières cartes synthétiques couvrant une zone de plus de 100 km. En particulier, une série d'images SPOT 5 en couleurs réelles couvrant la côte sur une centaine de km autour de la ville de Sendai a pu être exploitée.

Les cartes fournies par des satellites de meilleure résolution mais couvrant une bande terrain de largeur plus limitée (RapidEye, GeoEye, QuickBird, etc...) sont plus détaillées mais moins stratégiques pour une planification des secours dans les premiers jours d'une crise majeure. Ce qui confirme que le compromis zone couverte/résolution de SPOT5 est extrêmement pertinent pour les désastres à grande échelle du type tsunami, et complémentaire des capteurs à plus haute résolution qui permettent d'établir des cartes de dommages aux bâtiments mais sur des surfaces beaucoup plus réduites.

Article rédigé par Catherine Proy et André Husson, représentants du CNES pour la 'Charte Internationale Espace et Catastrophes Majeures'